Samedi prochain commence un événement annuel extrêmement couru dans le monde anglophone : le NaNoWriMo, ou National Novel Writing Month (mois national de l’écriture romanesque). Le principe est simple: tous les participants (310 095 en 2013) doivent écrire un roman de 50 000 mots entre le premier et le trente novembre. Sur le site du concours, un compteur de mots permet d’attester de la réussite de chaque auteur. Aucun jury n’évalue la qualité des productions, ni le respect sourcilleux d’un règlement ; le défi s’adresse avant tout à l’écrivant lui-même, et le concours n’a pour ambition que de favoriser l’écriture créative.
Incarnation de l’écriture démocratique et désacralisée, NaNoWriMo exprime ainsi sa mission :
National Novel Writing Month organizes events where children and adults find the inspiration, encouragement, and structure they need to achieve their creative potential. Our programs are web-enabled challenges with vibrant real-world components, designed to foster self-expression while building community on local and global levels.
Traduction :
Le mois national de l’écriture romanesque organise des événements où les enfants et les adultes trouvent l’inspiration, l’encouragement et la structure dont ils ont besoin pour atteindre leur potentiel créatif. Nos programmes sont des défis actifs avec des composants dynamiques issus de la vraie vie, conçus pour encourager l’expression de soi en construisant le lien social aux niveaux local et mondial.
Ce qui signifie que tout le monde est autorisé à exprimer sa créativité, sans crainte d’être jugé ou évalué. L’objectif n’est pas d’écrire un Grand Roman Littéraire, mais de s’amuser en groupe en écrivant des histoires. Partout dans le monde, des groupes d’écriture vont s’organiser dans les endroits les plus divers : cafés, bibliothèques, lieux associatifs, places publiques… En France, quelques groupes se sont déjà constitués. Ah oui, au fait : il n’est pas nécessaire d’être Américain, ni même anglophone pour participer.
Un dernier détail : à la suite des NaNoWriMo précédents, plus de 250 romans ont été publiés par des éditeurs classiques. Combien d’auto-édités ?