Ce billet a pour moi une importance particulière. Il ne parle pas de mon travail, ni d’un sujet technique, ni de l’art d’écrire, mais de l’avenir de l’auto-édition. En effet, bien que l’année que je viens de vivre m’ait apporté énormément de satisfactions et d’enseignements, je ne peux m’empêcher de nourrir quelques inquiétudes quant au devenir des auteurs indépendants à l’intérieur d’un système culturel qui leur refuse toute reconnaissance.
Tandis que le monde éditorial classique se contente – au mieux – de recycler les succès de l’auto-édition, la plupart d’entre nous demeurent des « auteurs Amazon », liés pour le meilleur et pour le pire au grand distributeur étasunien. Qu’on me comprenne bien : j’apprécie énormément certains aspects de ce revendeur, qui a eu le grand mérite de faire éclater l’oligopole éditorial français. Sans lui, aucun indé ne serait allé plus loin que ses prédécesseurs, par exemple ceux de la défunte Association des Auteurs Autoédités, condamnés à écouler eux-mêmes les piles de livres qu’ils conservaient dans leur garage, exactement comme un petit producteur de confitures artisanales ou de fromages de chèvre.
Après plusieurs années de ce « miracle Amazon », nous nous sommes regroupés sur les réseaux sociaux, nous encourageons les débutants et nous partageons nos ressources et nos expériences, mais nous demeurons isolés dans nos démarches et peu organisés. Dans les groupes Facebook, une poignée d’auteurs talentueux se réjouissent à juste titre de leur succès, mais ces réussites individuelles ne doivent pas faire oublier notre fragilité collective. Si nous voulons que l’auto-édition continue à grandir et apparaisse de plus en plus comme une alternative à l’édition traditionnelle, nous devons nous organiser et gagner la confiance des acteurs culturels qui se méfient encore de nous. Plutôt que d’agir seuls, en espérant que la manne numérique continuera de nous arroser – ou peut-être qu’un éditeur finira par nous reconnaître – nous pourrions construire ensemble un nouveau secteur de l’économie culturelle, concurrent crédible de l’édition traditionnelle, assurant une rémunération juste aux auteurs qui offrent au public des livres de qualité.
Le problème est que, si nous ne nous organisons pas, d’autres nous organiseront à notre place. On voit déjà fleurir, gonflées de marketing et d’infographies alléchantes, des offres commerciales destinées aux auto-édités, leur promettant une vie meilleure en échange de sommes pas si insignifiantes que cela. Ces « marchands du temple » sont parfois sincères, parfois efficaces. Qu’importe : ils tirent leur profit, non de la vente de nos livres, mais de nos achats de services. À l’instar des éditeurs à compte d’auteur, il ont intérêt à ce que nous soyons toujours plus nombreux, toujours plus dépendants, toujours moins informés de la vraie valeur de ce qu’ils nous offrent.
Les propositions présentées ici prennent le contrepied de cette tendance. Plutôt que de nous délester de notre argent en échange de services qui prétendent nous faciliter la vie, elles tracent des chemins d’autonomie et de développement collectif. Mon objectif étant, comme je l’ai dit dans le podcast que Cyril Godefroy m’a consacré, de contribuer à construire notre maison commune, afin que d’autres que moi en puissent bénéficier.
Toutes mes propositions ne sont pas originales, ni d’ailleurs intéressantes. Libre à vous de modifier, de couper, de transformer ou de prendre une direction totalement différente. J’offre ces idées pour illustrer les possibilités que recèle la mise en commun de nos efforts. Si, après avoir lu cet article, l’un ou l’autre d’entre nous s’en inspire pour créer une initiative collective dans l’esprit de celles que je préconise, j’estimerai que je n’ai pas perdu mon temps.
Note : les niveaux d’utilité et de difficultés sont notés de1 à 5, 1 représentant le plus facile ou le moins utile.
L’union fait la force
1 – Mise en commun de nos ressources professionnelles
Niveau d’utilité :2
Niveau de difficulté : 1 à 4
Moyens nécessaires : groupes Facebook, site dédié, blog
Le problème : Tout auteur indépendant est censé s’entourer d’une équipe éditoriale, souvent composée de relecteurs, de correcteurs, d’illustrateurs, de graphistes ou concepteurs de couvertures, de maquettistes et de spécialistes du formatage numérique. Certains membres de cette équipe sont particulièrement difficiles à trouver, et le professionnalisme n’est pas toujours au rendez-vous. En tant qu’auteurs expérimentés, nous possédons tous notre carnet d’adresse, accompagné d’appréciations et de commentaires qui seraient utiles à tous.
Ma proposition : Mettons en commun tous ces carnets d’adresse individuels, par exemple sous la forme d’un site regroupant toutes les ressources professionnelles que nous recommandons. Par définition, un tel site deviendrait automatiquement un lieu de promotion très convoité pour tous les relecteurs, graphistes, illustrateurs indépendants. Pourquoi ne pas leur donner la possibilité d’y placer une offre accompagnée d’un portfolio, à la manière de Fiverr ? Oui, je sais : un site internet, ça coûte de l’argent et ça prend du temps, deux articles dont nous sommes cruellement démunis. Ceux qui ont une autre idée sont priés de la partager.
2 – Création de groupes d’auteurs se définissant par des caractéristiques communes
Niveau d’utilité : 4
Niveau de difficulté : 2
Moyens nécessaires :groupes Facebook, site(s) internet, projets communs, manifestes, projets, harmonisation des couvertures
Le problème : Le public assimile souvent l’auto-édition à une absence d’éditeur, de contraintes formelles, etc. L’indépendance n’est pas encore considérée comme une qualité, seulement comme un refus de se plier aux règles en vigueur dans le monde éditorial.
Ma proposition (inspirée du récent podcast de Cyril Godefroy avec Laurent Bettoni) : Groupons-nous par liens d’affinité et créons des écoles, des courants, des désignations communes. Après tout, nous nous lisons déjà mutuellement et ces lectures nous influencent. Nos points communs, par genre littéraire, pourraient devenir des étendards permettant de nous identifier et de renforcer la reconnaissance de chacun d’entre nous. En plus, les journalistes raffolent de ce genre d’étiquettes, qui facilitent leur travail et leur donnent l’angle d’un papier facile. Cette proposition simple à réaliser ne demande pas de gros moyens et peut servir de source d’inspiration. L’obstacle principal ? L’individualisme des auteurs, bien sûr !
Note (23/10/16) : Un label a offert la preuve éclatante de l’utilité de cette idée : Bad Wolf, qui regroupe plusieurs auteurs de fantasy. Non seulement ce label a réussi à fidéliser les lecteurs, mais il a attiré l’attention d’un éditeur papier. Aujourd’hui, Bad Wolf est édité par actusf et bénéficie d’une presse qui ferait rêver tout auteur indépendant.
3 – Création de labels éditoriaux collectifs et de collections thématiques dans un cadre associatif
Niveau d’utilité : 5
Niveau de difficulté : 4
Moyens nécessaires : une association, avec formalités administratives garanties
Le problème : En tant qu’indépendants, nous sommes seuls face à des acteurs économiques au moins nationaux, parfois planétaires. Non seulement nous ne disposons que de la liberté que ces acteurs veulent bien nous concéder, mais nous sommes à la merci d’une modification des règles du jeu. Tant que tout va bien et que les chiffres des ventes restent élevés, nous pouvons nous contenter des stratégies de marketing que nous avons toujours utilisées. Nous restons confinés dans le ghetto numérique, mais nous nous en contentons. Les choses se compliquent en cas de chute des ventes ou quand nous rêvons de conquérir les lecteurs attachés aux livres imprimés. Le seul fait d’acheter des livres en impression à la demande et de les laisser en dépôt à des libraires fait de nous des commerçants, avec les risques fiscaux et légaux associés.
Ma proposition : Créons des structures associatives d’édition permettant la vente de nos livres papier et mutualisant nos efforts afin de négocier avec des libraires, des distributeurs matériels ou immatériels. Certains exemples, comme celui des éditions Hélène Jacob, nous enseignent que de telles structures sont possibles sans sortir de l’exigence de non lucrativité.
4 – Négociations collectives avec Amazon et d’autres plateformes pour bénéficier des mêmes prérogatives que les éditeurs
Niveau d’utilité : 5
Niveau de difficulté : 4
Moyens nécessaires : une association (voir proposition n°3)
Le problème : Bien qu’Amazon se montre très accueillant envers les indépendants, nous savons tous que nos livres ne bénéficient pas des mêmes mises en avant que ceux des éditeurs. Notamment, nous ne pouvons accéder (plus facilement – modification du 3 novembre) à des offres comme la « promotion Kindle du mois » ou l’« offre éclair Kindle ». Ces mises en avant améliorent considérablement la visibilité des ouvrages – et donc leur vente – mais Amazon en conserve l’initiative. Des plateformes d’édition numérique comme LIbrinova y ont accès, avec des résultats impressionnants (demandez à Azel Bury ce qu’elle en pense).
Ma proposition : Utilisant l’association mentionnée au point 3, ainsi que l’identité collective mentionnée au point 2, il ne me paraît pas impossible de négocier avec Amazon pour obtenir que nos livres soient mis en avant de la même façon. Mettez-vous à la place de ce distributeur : un groupe d’auteur facilement identifiable, disposant d’un bon lectorat collectif, offre des garanties de ventes justifiant largement l’intégration des livres aux dites promotions.
5 – Négociations collectives en vue de la distribution physique
Niveau d’utilité : 5
Niveau de difficulté : 5
Moyens nécessaires : une association (voir proposition n°3)
Le problème : Le faible développement du numérique en France confine les livres numériques dans une frange très réduite du lectorat. Si certains genre, comme le thriller ou l’humour, se vendent bien en ebooks, d’autres y demeurent sous-développés, comme en témoignent les catégories commerciales d’Amazon. Mais les auteurs qui cherchent à vendre leurs livres papier sont immédiatement confrontés au problème de la distribution : sans éditeur, aucun distributeur ne consentira à écouler leurs ouvrages, et les seules solutions qui leur resteront seront de les laisser en dépôt à une poignée de libraires ou de passer leurs week-ends en séances de dédicaces dans des grandes surfaces culturelles ou non.
Ma proposition : Pour intéresser un distributeur, un éditeur doit publier une vingtaine de livres par an au minimum. Ce chiffre est hors de la portée d’un auteur individuel, mais peut être facilement atteint par un groupement d’auteurs indépendants à l’intérieure d’une structure éditoriale. Imaginez une association offrant aux auteurs, non de les éditer, mais de les assister dans leurs démarches de distribution, en laissant ces auteurs financer leur propre activité. Évidemment, cela impose de sortir du modèle de l’impression à la demande pour constituer des stocks de livres, qui sont ensuite envoyés au distributeur. Ces stocks représentent une immobilisation importante de liquidités, ainsi qu’un risque financier si les auteurs acceptent les retours (ce qui est fortement recommandé). Mais le jeu en vaut la chandelle : en cas de réussite, l’auto-édition posséderait enfin un modèle économique assurant une distribution rentable en librairie.
Aide au lancement et à la promotion
6 – Création d’un réseau de prescripteurs, bénéficiant de livres gratuits, d’offres spéciales, etc
Niveau d’utilité : 3
Niveau de difficulté : 3
Moyens nécessaires : groupe Facebook, site internet avec Blog, comptes Livreaddict, Babelio, etc.
Le problème : Tout auteur a besoin de commentateurs qui donnent aux lecteurs des raisons de les lire. Blogueurs, sites de critiques comme Babélio (peu accueillant envers les indés) ou Livraddict (très accueillant envers les indés), commentateurs sur Amazon, ces pionniers de la lecture ont le pouvoir d’amorcer le fameux bouche à oreille qui nous fait rêver. Mais certains chroniqueurs ont eu la bonne idée de se regrouper sur Facebook, d’autres agissent en ordre dispersé, par exemple dans le cadre d’un CDI ou dans celui d’une association thématiques.
Ma proposition : Si Babélio et Livraddict arrivent à offrir des livres en échange de chroniques, pourquoi ne pas les imiter en regroupant toutes les offres de romans indés sur un groupe ou un site ? Il s’agirait simplement de rendre permanentes et faciles d’accès les offres que que la foire aux auteurs auto-édités a réalisé dans un temps défini. Plutôt que de lancer des promotions gratuites tous azimuts en espérant qu’un lecteur nous fera l’aumône d’un commentaire, cette façon de procéder aurait l’avantage de s’adresser directement aux bonnes personnes.
7 – Partage de listes
Niveau d’utilité : 2
Niveau de difficulté : 1
Moyens nécessaires : des listes, un site permettant leur gestion et l’organisation de campagnes d’information (MailChimp, par exemple)
Le problème : « L’argent est dans la liste », disent les auteurs anglo-saxons. Sean Platt, Johnny B. Truant et David W. Wright, les auteurs du Self-Publishing Podcast, par exemple, recommandent à tout confrère de fonder toute leur stratégie de marketing sur la construction d’une liste de lecteurs. Ainsi, affirment-ils, vous serez à l’abri de tout changement de politique de qui-vous-savez et vous ne dépendrez plus de personne pour promouvoir vos œuvres futures. À l’usage, cependant, il n’est pas si facile d’obtenir l’adresse mail d’un lecteur. Comme tout le monde, ce dernier n’apprécie guère le spam, et sait que son adresse peut se retrouver comme par magie dans une liste transmise (pour de l’argent, cqfd) à tous les vendeurs de camelote de l’univers.
Ma proposition (merci à Alan Spade et à Pascal Bléval de me l’avoir inspirée) : Proposer aux lecteurs l’inscription, non pas à une lettre d’information individuelle, mais à une liste collective, consacrée à un sujet ou à un groupe d’auteurs. Cette inscription aurait deux usages : réalisée sur un site d’auteur, elle servirait classiquement à créer des campagnes d’information individuelles (lettres d’information, annonces exceptionnelles, etc.) et alimenterait aussi des campagnes collectives. Si cette formule ne convient pas, deux variantes sont possibles : proposer à chaque lecteur non pas une, mais deux inscriptions ou bien conserver le principe des lettres d’information individuelles, mais avec une partie consacrée aux autres auteurs du groupe
8 – Organisation de la promotion des ouvrages d’un collectif d’auteurs
Niveau d’utilité : 3
Niveau de difficulté : 1
Moyens nécessaires : un groupe Facebook secret (suivez mon regard) avec un dispositif permettant l’échange équitable de services
Le problème : Le lancement d’un livre est une étape cruciale, qui détermine souvent sa destinée ultérieure. Des groupes Facebook se sont déjà organisés pour coordonner les actions promotionnelles de groupes d’auteurs en faveur d’un membre. Ces actions sont utiles, mais pourraient être améliorées.
Ma proposition : Plutôt que d’envisager des partages sur les réseaux sociaux, des commentaires et des téléchargements, pourquoi ne pas concevoir une véritable stratégie marketing, avec analyses détaillées, vidéos, rédaction de résumés, etc. Cette stratégie serait ensuite mise à exécution par les autres auteurs. L’idée serait de procéder à des échanges de services, en évitant à l’auteur concerné par le lancement de chanter tout seul ses propres louanges. Par exemple, chaque action vaudrait à celui qui l’accomplit un point de marketing, à utiliser dans un lancement futur.
9 – Contributions des auteurs à la critique des ouvrages d’autres auteurs, également dans le cadre d’un collectif
Niveau d’utilité : 3
Niveau de difficulté : 2
Moyens nécessaires : divers sites, groupes, un groupe Facebook pour coordonner les efforts
Le problème : Quel auteur ne rêve pas de lire une analyse intelligente de ses livres, écrite par quelqu’un qui sait ce dont il parle, par exemple un autre auteur ? Cela arrive, bien sûr. Nombre d’indés – parmi lesquels votre serviteur – bénéficient de commentaires Amazon écrits par leurs sympathiques confrères. Pourquoi ne pas aller plus loin ? Pourquoi se contenter de quelques lignes sous la fiche produit du livre ?
Ma proposition : Lire et commenter les confrères prend du temps, ressource dont nous sommes tous démunis. À mon sens, la seule façon de nous assurer que nous ne gaspillerons pas ce temps au profit d’auteurs qui ne nous rendront jamais la pareille est d’instaurer un système d’échange, où chaque contribution serait comptabilisée et autoriserait à l’auteur concerné de pouvoir demander la pareille à son profit. Sans ce renvoi d’ascenseur, les chroniques et commentaires demeureront ce qu’ils sont : des dons volontaires, dépourvus d’arrière-pensée, aussi rares que le sont tous les cadeaux.
Faire parler de la littérature indé
10 – Création de promotions collectives, de recueils, d’anthologies, de webzines
Niveau d’utilité : 3
Niveau de difficulté : 4
Moyens nécessaires : sites, groupes, temps, correcteurs(trices), graphiste(s), maquettiste(s)
Le problème : Pour un lecteur, quel meilleur moyen existe-t-il de découvrir des nouveaux auteurs dans son genre favori que de lire de recueils de textes brefs, des anthologies, des webzines ? Plutôt que d’être confronté à l’offre infinie d’un site comme Amazon, le chaland découvre une groupe d’auteurs aux caractéristiques communes (voir proposition 2), parmi lesquels il choisira ceux dont les textes le séduisent. Ces périodiques thématiques, courants dans la littérature éditée, demeurent rare dans le monde des indépendants
Ma proposition : Pascal Bléval a, le premier, eu l’idée d’un « recueil florilège » réunissant des extraits de romans. De telles initiatives me paraissent plus prometteuses que les concours de nouvelles, dont l’initiative échappe en général aux auteurs. Plus encore que les édités, les indés ont la responsabilité d’expliquer leur démarche et de donner aux lecteurs des raisons de les lire. Aux antipodes d’un « achetez-moi » diffusé sur toutes les plateformes, la participation à ce genre d’ouvrages montre les auteurs sous leur meilleur jour : celui de passionnés de leur genre ou de la littérature en général, acceptant de contribuer à une œuvre collective.
11 – Mise à contribution des auteurs-vedettes pour promouvoir la littérature indépendante
Niveau d’utilité : 3
Niveau de difficulté : 1
Moyens nécessaires : des auteurs à succès
Le problème : Pour oser nous lire, une partie du grand public a besoin que des personnalités connues légitiment la démarche de l’auto-édition.
Ma proposition : À l’intention des confrères et consœurs devenu(e)s célèbres dans le monde édité après un début dans l’auto-édition : s’il vous plaît, pensez à ceux qui sont restés dans le monde de l’indépendance. Un petit mot de votre part serait le bienvenu, pour s’opposer aux préjugés de ceux qui pensent encore que les auteurs sont des enfants qui ont besoin d’un papa éditeur pour trier leur création.
12 – Organisation d’événements : séances de signature, salons, lancements, etc.
Niveau d’utilité : 3
Niveau de difficulté : 5
Moyens nécessaires : une salle, des moyens de communication, des appuis et relais
Le problème : Quelle souffrance, de constater que les indépendants ne sont pas les bienvenus dans les nombreuses manifestations organisées autour de la littérature ! Dans de nombreux cas, l’auto-édition est considérée comme une tare et les portes se ferment dès que ce mot est prononcé.
Ma proposition : Organisons nos propres événements ! Oui, je sais, les auteurs sont rarement doués dans ce domaine. Je devine pourtant que, si la littérature indépendante continue de se développer, nous finirons par y venir.